Durant le 19e siècle, près d’une trentaine d’ouvrages sur la Bretagne ont été publiés par des voyageurs victoriens. Ces textes ont le mérite de refléter les goûts et les centres d’intérêts de leurs auteurs et de nombre de leurs contemporains. Ce sont des sources intéressantes pour comprendre la construction du patrimoine local et pour apprécier l’évolution des pratiques touristiques. Faut-il rappeler que le tourisme victorien est à l’origine du tourisme moderne ? Rennes n’ayant pas été forcément une étape pour tous les voyageurs d’Outre-Manche, les rares descriptions qui nous sont parvenues s’avèrent précieuses pour ceux qui veulent comparer le regard des touristes britanniques avec celui des voyageurs francophones.
Une nouvelle forme de récit de voyage
En 1860, l’éditeur londonnien Richard Bentley (1794-1871) publie le récit de voyage How We Spent the Autumn ; Or, Wandering in Brittany / Comment nous avons passé l’automne ; ou, L’errance en Bretagne. Si la couverture ne révèle pas les noms des auteurs, la préface (pages III et IV) nous apprend que le texte est l’œuvre de deux sœurs : Madeline Anne Wallace-Dunlop (1824-1914) et Rosalind Harriet Maria Wallace-Dunlop (1833- ?). Elles avaient déjà écrit le compte-rendu d’un voyage en Asie méridionale effectué en 1856 lors d’une visite à leur frère Robert Henry Wallace-Dunlop (1823-1887), texte publié en 1857 sous le titre The timely retreat or, a year in Bengal before the mutinies / La retraite opportune ; ou Une année au Bengale avant les mutineries. Elles avaient pour cet ouvrage également fait le choix de ne pas mentionner leurs noms en couverture, utilisant juste l’expression « Tow sisters » en guise de signature. Par ce biais, Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop ont voulu créer une image et une identité à présenter à leurs lecteurs potentiels, celle de deux jeunes femmes modestes qui ne s’intéressent pas au prestige. Mais il serait naïf de croire qu’elles n’ont pas fait cela pour se protéger de la critique, elles qui mettent en avant dans leur œuvre un portrait de femmes anglaises dissidentes qui avaient de quoi effrayer leurs contemporains[1] !


Avec leur style, les sœurs Wallace-Dunlop ont participé à l’évolution du genre de l’écriture de voyage, l’une des formes littéraires les plus populaire en Grande-Bretagne aux 18e et 19e siècles. Au 18e siècle, le domaine de l’écriture de voyage était dominé par des hommes, riches voyageurs de loisirs, scientifiques ou économistes. Peu à peu, à mesure que même les pays lointains devenaient plus fréquentés, les écrivains-voyageurs se devaient d’être plus créatifs dans la façon dont ils présentaient leurs récits. Ils ont commencé à emprunter et à adapter des techniques et des stratégies employées dans d’autres genres littéraires.
Pour leur part, les sœurs Wallace-Dunlop utilisent des références inédites et des techniques de fiction pour créer des personnages que nous pouvons qualifier d’anti-voyageuses. Alors que les autres voyageuses de leur temps utilisent des allusions littéraires classiques pour donner à leur personnage du charisme et de l’autorité, les Wallace-Dunlop préfèrent faire référence à des romans ou à des auteurs contemporains populaires. Si les autres femmes témoignent de leurs expériences de voyages en mettant en avant leurs connaissances, leur intelligence et leur sensibilité, les Wallace-Dunlop s’efforcent de paraître irrévérencieuses, égocentriques et frivoles. Elles ne se conforment en aucun cas aux attentes des idéaux victoriens de la féminité – à savoir la gentillesse, le courage, l’altruisme et la force d’âme dans les situations difficiles – et ont plaisir à en prendre le contre-point. Est-ce pourquoi elles utilisent des pseudonymes dans leur récit ? Même si elles se présentent clairement dans leur préface, elles adoptent d’autres prénoms dans leur texte. Bien qu’elles soient deux à partager la plume et que normalement dans les récits de voyage à auteur unique, il est d’usage d’utiliser le pronom collectif « nous », elles ont choisi d’écrire à la première personne du singulier, forme très conviviale pour la narration et surtout très romanesque. La narratrice de Wandering in Brittany dont il est impossible de dire s’il s’agit de Madeline ou de Rosalind, est probablement Maud, la même narratrice que dans The timely retreat. Elle voyage avec ses deux sœurs, Nora et Amy, sa mère « mamma », ainsi que sa tante Leslie. Le profil de cette famille correspond à celle de Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop qui vivent alors avec leur mère, Elizabeth Sandwith (1800- 1914[?]), veuve depuis 1843[2], et leurs sœurs, Elizabeth Joanna Emily (1826-1911), Frances Jane et Clarinda Eleanora. Madeline était très proche de sa sœur ainée Elizabeth avec qui elle passait les hivers à El-Biar, dans la wilaya d’Alger. Les sœurs Wallace-Dunlop consacrent non seulement beaucoup d’espace à la construction de leur personnage narratif, mais elles mettent également l’accent sur les individus rencontrés aux cours de leur voyage plutôt que sur les lieux visités.
Un guide touristique destiné aux femmes et à divertir
Dans leur préface, les Wallace-Dunlop expliquent :
There have been many works, both ancient and modern, written on Brittany, but the ancient books are in old French, difficult to read, and the modern ones are nearly all walking tours by gentlemen, which, though pleasant to read about, are impossible, at least for ladies, to imitate. It is to give those of our own sex who may wish to wander through Brittany, some idea of the objects best worth seeing and the easiest way to visit them all, that we have compiled these pages, and with view have striven to make them as correct and comprehensive as possible. A tour such as is here described should occupy about five or six weeks of time, and in the case of a party travelling together, the expenses would be about twenty-five pounds each. This book was at first commenced from a pure love of the subject, and whatever its imperfections may be, it has at least the merit of truth. (Wandering in Brittany, p. III-IV)
Il y a eu beaucoup d’ouvrages, tant anciens que modernes, écrits sur la Bretagne, mais les livres anciens sont en vieux français, difficiles à lire, et les modernes sont presque tous des promenades faites par des messieurs, qui, quoique agréables à lire, sont impossibles, au moins pour les dames, à imiter. C’est pour donner à ceux de notre sexe qui désirent se promener en Bretagne, une idée des objets qui valent le plus la peine d’être vus et de la manière la plus facile de les visiter, que nous avons compilé ces pages, et que nous nous sommes efforcés de les rendre aussi correctes et complètes que possible. Un voyage tel que celui qui est décrit ici devrait occuper cinq ou six semaines de temps, et dans le cas d’un groupe voyageant ensemble, les dépenses seraient d’environ vingt-cinq livres chacune. Ce livre a été commencé par un amour pur du sujet, et quelles que soient ses imperfections, il a au moins le mérite de la vérité.
Leur récit est donc destiné à conseiller les femmes désireuses de voyager. Elles font systématiquement référence aux difficultés pour gérer au mieux le temps et les dépenses. D’ailleurs, leur préface laisse apparaître qu’elles ont choisi de visiter la Bretagne pour des raisons économiques. John Mounteney Jephson (1819-1865) qui, en 1858, avait lui aussi fait une étape de voyage à Rennes durant son expédition à travers la péninsule, présente dans son compte-rendu de voyage les mêmes arguments : « Brittany offered other advantages of a more material and prosaic character. It combined the seemingly contradictory qualities of being easily accessible to an Englishman, and comparatively little frequented or even known. Cheapness also formed an important element in its recommendation. For a couple of pounds I should get beyond the reach of English habits and English prices, and return at the end of four or five weeks, having spent about one-third of the sum which a similar tour in Scotland, Wales, or Ireland would have cost me. / La Bretagne présentait en outre des avantages de nature plus matérielle et prosaïque. Paradoxalement, elle était à la fois plus facile d’accès pour l’Anglais que je suis et relativement peu fréquentée, ou même connue. Le faible coût du voyage plaidait aussi en sa faveur. Pour quelques livres, j’allais pouvoir échapper aux mœurs et aux prix anglais et retourner au bout de quatre ou cinq semaines en ayant dépensé le tiers seulement de la somme que m’aurait coûté le même voyage en Ecosse, au pays de Galles ou en Irlande »[3].
Les sœurs Wallace-Dunlop font préciser à leur narratrice qu’à Dinan, une carte du pays et un guide-livre ont été achetés (« Having, therefor, invested in a map of the country and a guide-book » page 6), ce qui permet lors du séjour à Rennes de consacrer deux journées à construire un itinéraire à travers la péninsule (« Two days were quickly passed in sight-seeing and gathering information as to the best routes to pursue in our future travels / Deux jours ont été rapidement passés à observer et à recueillir des informations sur les meilleures routes à suivre dans nos futurs voyages » page 18).
Mais, même si à aucun moment, Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop ne sortent de leur statut de touristes britanniques, il serait réducteur de dire que « l’argent constitue la seule véritable intrigue » de leur récit. Elles offrent à leur lecteur une critique des cultures locales. Dès les deux premières pages de Wandering in Brittany, les auteures se révèlent être des observatrices et des maîtres de la critique sociale axée sur les personnages, et elles établissent que leur narratrice va passer beaucoup plus de temps à développer les caractères des individus. Bien qu’antipathique et cruelle dans ses descriptions, les propos de la narratrice des sœurs Wallace-Dunlop arrive à donner vie aux gens par le biais de détails humoristiques, de dialogues et d’actions. Nous pouvons soupçonner ces portraits d’être excessifs car l’exactitude et l’objectivité sont bien moins importantes ici que la création d’un récit captivant peuplé de personnages amusants. À noter que, malgré leur irrévérence, les Wallace-Dunlop donnent des portraits globaux des personnages qu’elles humilient, ce qui nous fait ressentir plus de sympathie pour ces malheureux.
Grâce à l’utilisation accrue du dialogue, de l’action narrative et de l’humour leur récit gagne en authenticité et en originalité. Ces techniques ont permis à ces écrivaines de montrer les bons et les mauvais côtés des communautés rencontrées, mais surtout de fournir un compte-rendu plus précis et plus utile que celui des récits antérieurs, avec leurs descriptions stéréotypées de groupes ou de types de personnes génériques. Dans The Wanderer in Western France / Vagabondage dans l’Ouest de la France, en 1863, George Thomas Lowth (1808-1894) fait de même[4] ce qui montre le succès du procédé auprès des lecteurs. En rendant leurs expériences subjectives et leurs récits romanesques, Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop ont indéniablement fait progresser le genre du récit de voyage.
Rennes en trois heures
Malgré l’arrivée en avril 1857 du chemin de fer à Rennes, la ville n’apparaît dans les guides touristiques de la seconde moitié du 19e siècle que comme une étape rapide dans la planification d’un voyage en Bretagne, ainsi les Guides Conty proposent de découvrir la ville en seulement quatre heures avant de prendre le train. Les sœurs Wallace-Dunlop ne proposent pas mieux et décrivent une visite de Rennes en trois heures. Leur itinéraire dans la ville n’inclut que certains bâtiments religieux situés au nord de la Vilaine, le parc du Thabor et le jardin des plantes.

Plan de Rennes en 1860 Archives municipales de Rennes – 1F79 –https://www.archives.rennes.fr/ark:/74559/545007.595050/dao/0/1
Leurs personnages sont arrivés de Dinan, via Tinténiac (« About four o’clock we saw the white cupola of a church gleaming through the trees, and soon afterwards entered the streets of Rennes / Vers quatre heures, nous avons vu la coupole blanche d’une église briller à travers les arbres, et peu après, nous sommes entrés dans les rues de Rennes » (Wandering in Brittany, p. 10). Si l’ouvrage est illustré de vingt-deux illustrations, aucun dessin n’a été fait pour illustrer Rennes.
Les voyageuses sont installées à l’Hôtel de France rue de la Monnaie, connu pour être, comme le signale Hippolyte Taine (1828-1893) à la suite de sa visite de Rennes en 1863, « le premier de la ville et fort cher »[5]. La narratrice se plaît à décrire la propriétaire des lieux et brosse une description approximative des bâtiments :
On descending at the Hotel de France, we were received, as usual in all French towns, by the mistress thereof. There never appears to be a landlord, or should such a being exist he carefully excludes himself from sight; and Madame, in her well-fitting dress and dainty cap, welcomes you gracefully at the entrance, and orders her staff of attendants to conduct you to your apartments. Madame reigns supreme in the bureau, where she seems to be engaged in checking accounts and making out bills the live-long day, though occasionally diversified by scraps of conversation with favoured pensionnaires, who drop in either to fetch or hang up in that secure depository the key of their chambers. Through long passages and up interminable stairs were we led to our rooms, as a great fair was about to commence at Rennes, and every place, was full. In this hotel they attended to the comfort of their inmates by laying a thick matting over the passages every evening, which was removed in the morning; by this means travellers arriving or departing in the night did not disturb the slumbers of the residents. (Wandering in Brittany, p. 10-11)
En descendant à l’Hôtel de France, nous avons été reçus, comme il est d’usage dans toutes les villes françaises, par sa maîtresse. Il ne semble jamais y avoir de propriétaire, ou s’il en existe un, il s’efface soigneusement de la vue ; et Madame, dans sa robe bien ajustée et sa délicate coiffe, vous accueille gracieusement à l’entrée, et ordonne à son personnel de vous conduire à vos appartements. Madame règne en maître sur le bureau, où elle semble être occupée à vérifier des comptes et à établir des factures toute la journée, bien qu’elle soit parfois distraite par des bribes de conversation avec des retraités privilégiés, qui viennent chercher ou accrocher dans ce dépôt sécurisé la clé de leur chambre. Nous avons été conduits à nos chambres par de longs passages et des escaliers interminables, car une grande foire était sur le point de commencer à Rennes, et tous les endroits étaient pleins. Dans cet hôtel, on veillait au confort des pensionnaires en étendant chaque soir une épaisse natte sur les passages, qu’on enlevait le matin ; de cette façon, les voyageurs qui arrivaient ou partaient pendant la nuit ne troublaient pas le sommeil des pensionnaires.

Carte postale du début du 20e siècle – Collections du musée de Bretagne – Licence CC-BY-NC-ND – http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo178076
C’est auprès de la propriétaire de l’hôtel de France que Maud et ses sœurs prennent conseils pour visiter Rennes. Il s’agit sans aucun doute d’un des passages les plus inattendus pour le lecteur qu’il soit du 19e ou des 20e et 21e siècles, car les jeunes femmes sont guidées dans la ville par des porteurs de chaise, véhicule qui, dans l’imaginaire collectif, caractérise surtout le 18e siècle. Avant la Révolution, les familles qui avaient des moyens financiers avaient leurs propres chaises et se faisaient porter par leurs serviteurs ou par des porteurs à gages. Ceux qui n’avaient pas de chaises, en trouvaient au coin des rues et sur les places publiques comme le prouve les dessins aquarellés de l’architecte Jean-François Huguet (1679-1749) conservés aux musées des Beaux-Arts de Rennes et de Bretagne.



Détails de l’Elévation de la statue équestre du Roy Louis XIV par Jean-François Huguet (1679-1749), 1733 – Collections en ligne du musée des Beaux-Arts de Rennes – Marque du Domaine Public – https://collections.mba.rennes.fr/ark:/10946/0024910



Détails du dessin de La place du Palais du Parlement en construction par Jean-François Huguet (1679-1749), vers 1730 – Collections en ligne du musée des Beaux-Arts de Rennes – Marque du Domaine Public – https://collections.mba.rennes.fr/ark:/10946/0024921

Détail du Change des billets de banque à l’hôtel des monnayes de Rennes en 1720 par Jean-François Huguet (1679-1749), 1735 – Collections du musée de Bretagne – Marque du Domaine Public – http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo218462
Dans une étude sur L’industrie des chaises à porteurs à Rennes au XVIIIe siècle parue en 1872, se trouve le témoignage que les chaises à porteur étaient toujours en usage durant le début de la seconde moitié du 19e siècle à Rennes dans les déplacements de quelques personnes âgées : « Ainsi, qui n’a vu, une fois dans sa vie, le dimanche matin, à l’entrée de nos églises, notamment de Saint-Germain et de Saint-Sauveur de Rennes, une de ces chaises, style Louis XV, ornementée dans le genre Boucher ? C’est une dame, âgée ou infirme, qui, fidèle aux traditions de famille, est venue assister aux offices dans modeste véhicule. Par respect pour les dames qu’ils sont appelés à porter, et aussi pour l’honneur du corps ; le chef de l’entreprise, son dernier représentant sans doute, ainsi que son valet, ont revêtu ce jour-là, avec la bricole de cuir garnie de velours rouge, leurs plus beaux habits ».
As Amy wished to accompany us in our peregrinations through the town without the fatigue of walking, we made inquiries as to the possibility of hiring a donkey for her use; but Madame strongly recommended us to try a chair, as no donkeys were to be had in Rennes, and we, concluding it of course to be a Bath-chair, acquiesced in the arrangement, and calmly awaited its arrival. Great was our amazement on seeing a genuine old sedan-chair carried into the courtyard by two men, who deposited it on the ground, and, opening the door, politely requested Amy to enter. There was no help for it; and concluding sedan-chairs to be “the mode” in Rennes, we resigned ourselves to circumstances, and issued forth from the hotel-gates. Unbounded was the delight of the smaller members of the populace, and many the witty observations made on our cortege wherever we appeared : if we stopped to look at anything, a juvenile mob immediately collected ; did we enter a church, they were instantly seized with an irrepressible anxiety to perform their devotions, carefully limiting their prayers to each saint in exact proportion to the amount of time we bestowed on each shrine. Amy’s bearers walked away at such a rapid pace that it was difficult to keep them in sight, and occasionally in narrow streets they disappeared altogether. We always knew, however, the course they had taken by the many white-capped heads gazing in that direction, and the buzz of astonishment quickly silenced as we passed. Evidently a sedan-chair was nearly as antediluvian a sight in Rennes as it would have been in London. […] Our sturdy guides laboured under no fear of a over-tiring us, and were determined we should see all they considered worthy of attention. […] but as Amy and Nora were both very weary, we thought it better to return as quickly as possible to our hotel, where the sedan-men had the conscience to demand eight francs for their expedition. In vain we appealed to Madame, enthroned in her bureau ; for though she had recommended this singular conveyance, she now cruelly asserted she had never heard of a similar promenade being performed, and declined giving any advice on the subject, while the men themselves assured us that they could easily gain four francs each per day, and though we had not availed ourselves of their services for more than three hours, that made no difference. (Wandering in Brittany, p. 11-18)
Comme Amy souhaitait nous accompagner dans nos pérégrinations à travers la ville sans la fatigue de la marche, nous nous sommes renseignés sur la possibilité de louer un âne pour elle ; mais Madame nous a fortement recommandé d’essayer une chaise, car il n’y avait pas d’ânes à Rennes, et nous, concluant qu’il s’agissait bien sûr d’une chaise de bain, avons acquiescé à l’arrangement, et attendu calmement son arrivée. Quelle ne fut pas notre surprise de voir une authentique vieille chaise à porteurs portée dans la cour par deux hommes, qui la déposèrent sur le sol et, ouvrant la porte, demandèrent poliment à Amy d’entrer. Il n’y avait rien à faire ; et concluant que les chaises à porteurs étaient « à la mode » à Rennes, nous nous sommes résignés aux circonstances, et avons quitté les portes de l’hôtel. Le plaisir des plus petits membres de la population était sans limite, et nombreuses étaient les observations spirituelles faites sur notre cortège partout où nous apparaissions : si nous nous arrêtions pour regarder quelque chose, une foule juvénile se rassemblait immédiatement ; si nous entrions dans une église, ils étaient instantanément saisis d’une anxiété irrépressible pour accomplir leurs dévotions, limitant soigneusement leurs prières à chaque saint en proportion exacte du temps que nous accordions à chaque sanctuaire. Les porteurs d’Amy s’éloignaient à un rythme si rapide qu’il était difficile de les garder en vue, et parfois, dans les rues étroites, ils disparaissaient complètement. Nous savions cependant toujours quel chemin ils avaient pris grâce aux nombreuses têtes blanches qui regardaient dans cette direction, et le bourdonnement d’étonnement se taisait rapidement à notre passage. De toute évidence, une chaise à porteurs était un spectacle presque aussi antédiluvien à Rennes qu’elle l’aurait été à Londres. […] Nos robustes guides ne craignaient pas de nous fatiguer, et étaient déterminés à ce que nous voyions tout ce qu’ils considéraient comme digne d’attention. […] comme Amy et Nora étaient toutes deux très fatiguées, nous avons pensé qu’il valait mieux retourner aussi vite que possible à notre hôtel, où les porteurs de berlines avaient la conscience d’exiger huit francs pour leur expédition. En vain, nous avons fait appel à Madame, qui trônait dans son bureau ; car si elle avait recommandé ce singulier moyen de transport, elle affirmait maintenant cruellement qu’elle n’avait jamais entendu parler d’une promenade similaire, et refusait de donner le moindre avis à ce sujet, tandis que les hommes eux-mêmes nous assuraient qu’ils pouvaient facilement gagner quatre francs chacun par jour, et bien que nous n’ayons pas eu recours à leurs services pendant plus de trois heures, cela ne faisait aucune différence.
Les commentaires sur la Porte Mordelaise, la cathédrale Saint-Pierre, l’église Saint-Germain, le Thabor, le musée et surtout quelques anecdotes historiques sont directement basés sur le texte du Guide itinéraire historique et statistique du voyageur en Bretagne d’Émile-René Du Crest de Villeneuve (1795-1857) paru en 1857 « à l’occasion de l’ouverture du chemin de fer de Paris à Rennes », ouvrage inspiré de son Histoire de Rennes co-écrit en 1845 avec Dominique Maillet (1776-1848). Du Crest de Villeneuve et Maillet sont en effet les seuls auteurs du 19e siècle à évoquer le « lièvre monstre, pourvu de deux corps, huit jambes, une seule tête et trois oreilles » qui aurait été tué par Henri IV lors de son séjour à Rennes en 1528. Concernant la Porte Mordelaise, elles n’hésitent pas à agrémenter l’historique d’un commentaire ironique sur les propos qui peuvent être tenus par les guides.
We were first taken to inspect the “Porte Mordelaise.” Rennes, the ancient “Condatum » of the Romans, contains many evidences of her former masters; this gateway bears an inscribed stone supposed to have been taken from an altar raised in honour of the accession, in 238, of Gordian III, to the imperial power. Quantities of coins, bearing consular and imperial impressions, have also been discovered in the bed of the Vilaine river during the construction of quays in the town. Amy’s bearers assured us that the Porte Mordelaise was built in the time of the Druids, as everything ancient in Brittany is supposed to have belonged to them. (Wandering in Brittany, p. 12-13)
[…]
On nous emmena d’abord inspecter la « Porte Mordelaise ». Rennes, l’ancien » Condatum » des Romains, contient de nombreux témoignages de ses anciens maîtres ; cette entrée porte une pierre inscrite supposée avoir été prise sur un autel élevé en l’honneur de l’accession, en 238, de Gordien III, au pouvoir impérial. Des quantités de monnaies, portant des impressions consulaires et impériales, ont également été découvertes dans le lit de la Vilaine lors de la construction des quais de la ville. Les porteurs d’Amy nous ont assuré que la Porte Mordelaise a été construite au temps des Druides, car tout ce qui est ancien en Bretagne est censé leur avoir appartenu.
[…]


Rennes Porte Mordelaise, clichés pris par Théophile Goupil (1825-1895) vers 1860- Collections du Musée de Bretagne- Marque du Domaine Public – http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo225715
En revanche, concernant la visite de l’église Notre-Dame en Saint-Melaine, les sources des sœurs Wallace-Dunlop semblent inexistantes, ce qui rend leur texte confus et laisse douter qu’elles aient vraiment visité les lieux : elles confondent son histoire avec celle de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle et décrivent la relique d’une martyre paléochrétienne, sainte Septine, inconnue à Rennes. La narratrice raconte qu’il y a deux squelettes entiers à Notre-Dame, mais en 1844, les reliques de saint Amand et de saint Melaine ont été translatées de l’ancienne abbaye Saint-Melaine à la cathédrale Saint-Pierre. Quand elle dépeint les reliques de sainte Septine, elle décrit une figure modelée en cire et un corps vêtu d’un jupon et d’une tunique brodée. Cela rappelle l’état des reliques de saint Amand alors à la cathédrale Saint-Pierre, qui avaient été recouvertes de cire et revêtues de vêtements pontificaux pour être enfermées, en 1852, dans une châsse néo-romane confectionnée par le menuisier Jean-Julien Hérault (1814- ?).
We were, therefore, taken to Notre Dame de Bonne Nouvelle, founded by Jean IV. in fulfilment of a vow made on the field of Auray. Standing on a rising ground, this church is seen from a long distance, its white cupola glistening in the sunlight and surmounted by a colossal statue of the Virgin standing on the world and holding in her arms the infant Jesus. Notre Dame contains more relics of saints than any other church in Rennes, besides possessing two entire skeletons, one of Sainte Septine, an early Christian martyr, taken from the catacombs and presented by the Pope. The figure is modelled in wax, with a perfectly lovely face, and the most beautiful shaped hands and feet; she is dressed in a white satin petticoat, and short crimson velvet tunic, embroidered with gold…(Wandering in Brittany, p. 15.)
[…]
On one side of Notre Dame stands the Bishop’s palace, on the other the public promenade, now called the Thabor, formerly the garden belonging to the Abbey of St. Melaine, where the dukes watched, the night before their coronation; this abbey was founded in 640 by Salomon, tenth King. During his reign, Edwin and Cadnalon, sons of Cadnan King of England, were hospitably received at the Breton Court.
In the year 1032, the Abbey of St. George was built as a retreat for the Princess Adèlle, sister of Duke Alain, and all the nobles hastened to offer their sisters and daughters as her companions ; among them we find the mother and sister of Guerin, who succeeded his father Gratin in the bishopric of Rennes, and who with his son was present at the opening ceremony, thereby proving that as late as the eleventh century the Breton bishops refused to take the vows of celibacy. The shady walks of the Thabor lead to the Jardin des Plantes, where we were glad enough to rest awhile and inhale the rich warm perfume of many a tropical flower under the shelter of a huge old oak, while Mamma made a tour of the greenhouses in search of new varieties of flowers for her garden…(Wandering in Brittany, p. 16-17)
Nous avons donc été conduits à Notre Dame de Bonne Nouvelle, fondée par Jean IV. en exécution d’un vœu fait sur le champ d’Auray. Dressée sur un terrain surélevé, cette église est visible de loin, sa coupole blanche scintillant au soleil et surmontée d’une statue colossale de la Vierge debout sur le monde, et tenant dans ses bras l’enfant Jésus. Notre Dame contient plus de reliques de saints que toute autre église de Rennes, et possède en outre deux squelettes entiers, dont celui de Sainte Septine, martyre paléochrétienne, sorti des catacombes et offert par le Pape. La figure est modelée en cire, avec un visage parfaitement charmant, des mains et des pieds de la plus belle forme ; elle est vêtue d’un jupon de satin blanc et d’une courte tunique de velours cramoisi, brodée d’or…
[…]
D’un côté de Notre-Dame se trouve le palais de l’évêque, de l’autre la promenade publique, aujourd’hui appelée le Thabor, autrefois le jardin de l’abbaye de Saint-Melaine, où les ducs veillaient, la nuit précédant leur couronnement ; cette abbaye fut fondée en 640 par Salomon, dixième roi. Sous son règne, Edwin et Cadnalon, fils du roi d’Angleterre Cadnan, furent accueillis à la cour bretonne.
En l’an 1032, l’abbaye de Saint-Georges fut construite pour servir de retraite à la princesse Adèle, sœur du duc Alain, et tous les nobles s’empressèrent d’offrir leurs sœurs et leurs filles pour l’accompagner ; parmi elles, nous trouvons la mère et la sœur de Guérin, qui succéda à son père Gratin dans l’évêché de Rennes, et qui assista avec son fils à la cérémonie d’ouverture, prouvant ainsi que, jusqu’au XIe siècle, les évêques bretons refusaient de prononcer les vœux de célibat. Les promenades ombragées du Thabor mènent au Jardin des Plantes, où nous avons été assez heureux pour nous reposer un moment et respirer le parfum riche et chaud de nombreuses fleurs tropicales à l’abri d’un énorme vieux chêne, tandis que Mamma faisait le tour des serres à la recherche de nouvelles variétés de fleurs pour son jardin…

En 1855, la tour du clocher de l’église Notre-Dame en Saint-Melaine est surélevée d’un étage supplémentaire par l’architecte Jacques Marie Mellet (1807-1876) et couronnée d’une statue de la Vierge en plomb doré – Collections du musée de Bretagne – Marque du Domaine Public – http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo227848
Les sœurs Wallace-Dunlop n’apprécient guère la cathédrale achevée en 1845, comme Hippolyte Taine qui explique à ses lecteurs que « la cathédrale, à colonnes superposées en consoles, n’a rien d’intéressant au dehors, et au dedans elle est toute blanche et plate ; c’est le plus vilain édifice que j’aie vu »[6]; mais, contrairement à lui qui trouve que « tout est sale »[7] à Rennes, elles remarquent que les rues sont bien entretenues et lumineuses, ce qui tend à prouver qu’elles ont surtout fréquenté le quartier reconstruit après l’incendie de 1720 et évité les faubourgs où règne selon Taine « saleté, puanteur, pauvreté »[8]. L’Hôtel de France étant situé sur un axe très commercial[9], animé par des marchands de tissus, des chapeliers de luxe, des parfumeurs, des confiseurs et des marchands de liqueurs ainsi que par les Messageries nationales et générales, il n’est pas étonnant que les Wallace-Dunlop soient élogieuses à propos des commerces rennais, ce qui contraste beaucoup avec le texte de Pol Potier de Courcy (1815-1891) publié en 1842 dans Les français peints par eux-mêmes où Rennes est décrite comme « une grande ville, moins le mouvement, moins la vie […] une cité sans industrie et sans commerce »[10].
The cathedral as it now stands has no architectural beauty to recommend it to notice; founded in the sixteenth century, and not completed till a hundred and sixty years had elapsed, it presents a mixture of Tuscan, Gothic, Doric, and Ionic styles, which is anything but pleasing in effect.
The Church of St. Germain, to which Amy’s porters conducted us, possesses two handsome windows, and the interior belongs to the fifteenth century. (Wandering in Brittany, p. 14)
[…]
La cathédrale, telle qu’elle se présente aujourd’hui, n’a aucune beauté architecturale à faire valoir ; fondée au XVIe siècle, et achevée seulement cent soixante ans plus tard, elle présente un mélange de styles toscan, gothique, dorique et ionique, qui n’a rien d’agréable.
L’église de Saint-Germain, vers laquelle les porteurs d’Amy nous ont conduits, possède deux belles fenêtres, et l’intérieur appartient au quinzième siècle.
[…]

La cathédrale de Rennes par Léon-Auguste Asselineau (1808 – 1889) pour La France de nos jours paru entre 1864 et 1866 – Collections du musée de Bretagne – Marque du Domaine Public – http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo187672
Si elles affirment que le Palais de Justice est un beau monument et qu’elles tentent de vanter la qualité des œuvres conservées au musée par une liste de noms d’artistes copiés dans le guide de Du Crest de Villeneuve (avec quelques erreurs), elles n’ont pas pris le temps de découvrir ces deux lieux, empressées de partir voir le Château de Sévigné et la Roche-aux-Fées (page 19). Cela n’est pas sans faire penser aux choix touristiques de John Mounteney Jephson. Dans son ouvrage Narrative of a walking tour in Brittany / Récit d’un circuit pédestre en Bretagne, Jephson raconte que « The guide-books speak of a library and museum ; but I had not come to Brittany to see libraries and museums, and my attempt at Vannes did not give me much encouragement to renew it. I therefore resolved to spend the rest of the day in visiting the ancient and picturesque town of Vitre, which lies about twenty miles to the east of Rennes, on the Paris railway / Les guides parlent d’une bibliothèque et d’un musée ; mais je n’étais pas venu en Bretagne pour voir des bibliothèques et des musées, et ma tentative à Vannes ne m’a guère encouragé à la renouveler. J’ai donc décidé de passer le reste de la journée à visiter l’ancienne et pittoresque ville de Vitré, qui se trouve à une vingtaine de milles à l’est de Rennes, sur le chemin de fer de Paris »[11].
The country around Rennes is rich, but flat. Here, in 1528, Henri IV., having been received with enthusiasm, spent two days in hunting, and killed, so runs the tradition, a monster hare with two bodies, eight legs, one head, and three ears. Everything in the town of Rennes looks fresh and bright; the streets are well kept, and regular in construction, which may partly be accounted for by the disastrous fire which, in 1720, raged for five days and nights, destroying thirty-two streets; and ten years passed away before any attempt was made to rebuild them. The shops are better than in any other town in Brittany; there is a large and handsome Palais de Justice, and the Musée contains three hundred valuable paintings, by Michael Angelo, Titian, Guido, Rubens, Claude Lorraine, &c. &c. (Wandering in Brittany, p. 18)
Le pays qui entoure Rennes est riche, mais plat. C’est là qu’en 1528, Henri IV, accueilli avec enthousiasme, passa deux jours à la chasse, et tua, dit la tradition, un lièvre monstrueux avec deux corps, huit pattes, une tête et trois oreilles. Tout, dans la ville de Rennes, a l’air neuf et lumineux ; les rues sont bien entretenues, et d’une construction régulière, ce qui peut s’expliquer en partie par le désastreux incendie qui, en 1720, fit rage pendant cinq jours et cinq nuits, détruisant trente-deux rues ; et dix ans s’écoulèrent avant qu’on essayât de les reconstruire. Les magasins sont meilleurs que dans n’importe quelle autre ville de Bretagne ; il y a un grand et beau Palais de Justice, et le Musée contient trois cents peintures de valeur, par Michael Angelo, Titien, Guido, Rubens, Claude Lorraine, &c. &c.

Le Palais de l’Université à Rennes où se situe le musée de la ville par Léon-Auguste Asselineau (1808 – 1889) pour La France de nos jours paru entre 1864 et 1866 – Collections du musée de Bretagne – Marque du Domaine Public – http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo187845
Conclusion
Dans les récits de voyage sur la Bretagne publiés après celui de Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop, force est de constater que l’action narrative devient fréquente. Les habitants des lieux visités, avec leurs traditions et leurs habitudes, sont de plus en plus au cœur de l’intérêt des voyageurs qui dans leur compte-rendu font parfois découvrir au lecteur du 21e siècle des pratiques disparues. Le périple des sœurs Wallace-Dunlop à travers la Bretagne est à l’image de leur séjour rennais : drôle et méchant, critique et sans surprise à propos du patrimoine bâti, mais mettant en avant le profil anticonformiste de ses femmes à contrecourant des idéaux féminins de leur époque.
Dans les récits de voyage sur la Bretagne publiés après celui de Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop, force est de constater que l’action narrative devient fréquente. Les habitants des lieux visités, avec leurs traditions et leurs habitudes, sont de plus en plus au cœur de l’intérêt des voyageurs qui dans leur compte-rendu font parfois découvrir au lecteur du 21e siècle des pratiques disparues. Le récit du périple des sœurs Wallace-Dunlop à travers la Bretagne est à l’image de celui de leur séjour rennais : drôle et méchant, critique et sans surprise à propos du patrimoine bâti, mais mettant en avant le profil anticonformiste de ses auteures.
BIBLIOGRAPHIE :
Le Disez (Jean-Yves), Étrange Bretagne : Récits de voyageurs britanniques en Bretagne (1830-1900). Nouvelle édition [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2002 (généré le 15 février 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pur/9336>. ISBN : 9782753522909. DOI : https://doi.org/10.4000/books.pur.9336
Spring Marschalk (Lacy), When the Wandering Traveler Speaks : The Narrative Poetics of Early Anglo-Indian Women’s Travel Writing, dissertation submitted to the Graduate Faculty of Auburn University
in partial fulfillment of the requirements for the Degree of Doctor of Philosophy, Auburn, Alabama, 2014, 308 pages.
[1] Bien que The Timely Retreat ait eu un franc succès populaire en 1857 et au début de 1858, Madeline et Rosalind Wallace-Dunlop ont été sévèrement critiquées pour la voix narrative qu’elles utilisaient. La critique la plus cinglante provient de l’article « English Girls » paru dans le Saturday Review du 6 March 1858 qui les condamne d’être de « l’école des ‘Plucky Girls’… dont les sentiments sont au même niveau que leur langage » et les érige parmi « les moins éclairés et les moins humains de l’autre sexe ».
[2] Le père de famille, John Andrew Wallace-Dunlop, né le 18 octobre 1788, est décédé à Jersey le 14 septembre 1843.
[3] Mounteney Jephson (John), Narrative of a walking tour in Brittany accompanied by Notes of a Photographic Expedition by Lovelle Reeve, F.L.S., London : Lovell Reeve, 1859, p. 4.
[4] Lowth (George Thomas), The Wanderer in Western France, London, Hurst and Blackett, 1863, 360 p.
[5] Taine (Hippolyte), Carnets de voyage notes sur la province 1863-1865, Paris, Librairie Hachette, 1897, p.42.
[6] Taine (Hippolyte), Carnets de voyage notes sur la province 1863-1865, Paris, Librairie Hachette, 1897, p.37.
[7] Taine (Hippolyte), Op. Cit., 1897, p.42.
[8] Ibid.
[9] Archives de Rennes : recensement de 1856 1F58.
[10] Une partie du texte de Potier de Courcy est repris dans les Guides Joanne comme dans l’édition de 1878 : Joanne (Adolphe), Collection des guides Joanne guides Diamant : la Bretagne, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1878, p.44
[11] Mounteney Jephson (John), Narrative of a walking tour in Brittany accompanied by Notes of a Photographic Expedition by Lovelle Reeve, F.L.S., London : Lovell Reeve, 1859, p. 269.
Cet article avait été publié le 17 février 2023 sur le site Images, représentations et patrimoine de Rennes http://patrimoine2rennes.monsite-orange.fr/page-63ef56ec0a0ad.html